Identifier le processus

processusIl arrive fréquemment que l’automutilation soit un recours face à une situation mal identifiée. Si les causes sont connues, il est plus facile d’éviter les situations à risque, ou d’anticiper un moment difficile. Comprendre son automutilation, ce qui la provoque, c’est un très bon moyen de la surmonter, et de mieux se connaître. C’est aussi essentiel pour pouvoir communiquer ses besoins.

Ce travail peut se faire en étant attentif aux moments où l’automutilation est envisagée, que le passage à l’acte se produise ou non. Il est possible de noter ces moments sur un carnet pour mieux identifier les points communs. Le besoin de blessure peut ainsi être plus fréquent quand on est fatigué, scolarisé ou au travail, en compagnie de certaines personnes, lorsque certains sujets sont abordés…
Quelques questions qui peuvent se poser :

  • Qu’est-ce que je ressentais ? (tristesse, colère, angoisse, culpabilité, déréalisation… ?)
  • Qu’est-ce qui s’est passé qui m’a amené à ça ?
  • Où étais-je ?
  • Qui était-avec moi ?
  • De quoi aurais-je eu besoin ? De calme, de solitude, de pouvoir parler, de ne pas rester seul, de laisser sortir de la violence autrement…

briséSi la pression est trop forte, il vaut mieux se poser ces questions plus tard. Identifier une trame ne se fait pas dans l’urgence. Par contre, quelques réflexions peuvent permettre de mieux gérer le moment. Il est aussi possible de se référer à la liste d’astuces anti-automutilation. Cette liste sera d’autant plus utile que le sentiment provoquant le désir d’automutilation est identifié.
Parfois, simplement reconnaitre l’émotion ressentie permet de mieux faire faire. L’automutilation inhibe ce ressenti, elle neutralise l’émotion. Il arrive qu’on ne sache plus trop pourquoi on le fait, il ne reste qu’un sentiment de besoin, un mal-être non défini.

  • Pourquoi ressens-je le besoin de me faire mal ? Que s’est il passé qui m’amène à ça ?
  • Est ce que c’est déjà arrivé ? Comment avais-je géré ? Comment je me sentais ?
  • Qu’est-ce que j’ai fait pour me soulager pour l’instant ? Qu’est-ce que je peux tenter d’autre qui ne me ferait pas de mal ?
  • Comment je me sens à l’instant ?
  • Comment je me sentirais en me blessant ? Et juste après ?
  • Comment je me sentirai demain ?
  • Est ce que j’ai besoin de me blesser ?

Bien que ce soit généralement moins efficace, il peut être utile de se demander comment l’automutilation a commencé à l’origine, quelles étaient les circonstances qui ont menées aux blessures. Identifier également les périodes qui ont vu ce comportement se renforcer ou diminuer.

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