Le terme automutilation peut être utilisé dans des cas spécifiques qui ne sont pas le sujet de ce site.
S’il est surtout question ici d’automutilation non suicidaire (AMNS), d’autres formes d’auto-destructions existent qui sont pourtant différentes, principalement dans l’intention et les causes.
Principalement, l’automutilation stéréotypée est un trouble fréquent qui touche majoritairement des personnes atteintes de déficits intellectuels, de troubles du développement, ou de troubles du spectre autistique.
Les atteintes corporelles peuvent alors commencer beaucoup plus tôt dans l’enfance. C’est un comportement compulsif qui peut être lié à une hyposensibilité.
Cela consiste le plus souvent à se cogner la tête ou à se mordre.
Les mutilations graves provoquées par les psychoses sont liées à des idées délirantes. Ce ne sont pas des actes courants, répétés, l’intention ne rejoint pas celles de l’automutilation non suicidaire. Il ne s’agit généralement pas de chercher un soulagement, et ces blessures s’inscrivent dans un cadre psychiatrique bien plus grave.
Le fait de s’arracher les cheveux ou les poils est appelé la trichotillomanie. Des blessures volontaires sont parfois liées à un trouble obsessionnel compulsif (TOC), ou un trouble anxieux sans qu’il s’agisse tout à fait d’automutilation. Ces atteintes corporelles, trichotillomanie et TOCs, sont compulsives et assez semblables dans leurs causes.
Il est parfois question d’automutilation intellectuelle lorsqu’une personne, généralement à fort potentiel intellectuel, diminue ses capacités cognitives. Ce problème n’est évidemment pas une blessure physique et ne partage avec les autres automutilations que le nom.
De nombreuses formes d’autodestructions existent sans qu’il s’agisse d’automutilation. Par exemple : rester peu couvert par temps froid, se mettre en danger, les troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie…), les comportements sexuels à risque… Certaines sont des troubles reconnus, ou sont des symptômes révélateurs d’une pathologie. La liste de tous les comportements dangereux est longue, et les causes peuvent être multiples.
Il est tout à fait possible d’avoir une pathologie liée à une de ces formes d’automutilation et d’être tout de même concerné par l’automutilation non suicidaire. Par exemple, il est possible d’être schizophrène, ou autiste Asperger et de pratiquer l’AMNS.